1980 - 1989
A voir également : Porsche 961 LM 1987 (A VENDRE)
La Lancia Beta Montecarlo Turbo n° 51 (Groupe 5) du team officiel Lancia Corse qui a participé aux 24 Heures du Mans 1980, avec au volant, l' équipage : B. Darniche (F) / H. Heyer (D) / T. Fabi (I).
La voiture a abandonné dés la première heure de course à cause d' un problème de pompe à huile. Elle a parcouru environ 6 tours (environ 81.756 km). Seul Heyer à piloter la voiture en course. Elle était 26ème sur la grille de départ et à signer son meilleur tour en course en 4'28"300. La course a été remportée par J. Rondeau / J.P. Jaussaud (Rondeau M379 B n° 16) qui ont parcouru 338 tours (4608.02 km) à la vitesse moyenne de 192 km/h. Si la Lancia n° 52 n' ira guère plus loin, la n° 53 sauve l' honneur et remporte la classe moins de 2L du Gr.5 (19ème au scratch).
Le projet de la Beta débute en 1970. Lancia décide de reprendre l'alphabet grec du début et Alpha pouvant porter à confusion avec Alfa Roméo, le nom de Beta est retenu. La Beta a également existé en 1909, pour une production de 150 exemplaires. 1975 marque l'apparition d'un coupé grand tourisme sur base Beta : la Montecarlo, vendue jusqu' en 1981. Ce projet, dessiné par Pininfarina (et donc inspiré de la Ferrari 512BB) devait au départ être une Fiat, puisqu' elle devait remplacer la 124 Sport. Abandonné par la maison mère, Lancia qui fait parti du groupe depuis 1969, hérite du projet pour rajeunir la gamme. Ce coupé servira à son tour de base à la version corsa engagée en Groupe 5 et construite en tout à onze exemplaires. Les 24 Heures du Mans 1980 furent une bataille entre le multiple vainqueur allemand Porsche et le petit artisan français Rondeau. La voiture du duo Jaussaud / Rondeau profita, vers 10H, des problèmes de la Porsche 908/80 de Ickx (une demi heure d' arrêt pour changer un pignon de boîte) pour prendre le commandement. A 13H (l'arrivée est prévue à 16H), le patron sort des stands au volant de la voiture de tête, en pneus slicks. Mais une averse vient surprendre le pilote qui sort dans la courbe Dunlop et cale face aux rails. Après plusieurs tentatives, le moteur Cosworth redémarre enfin, non sans difficultés. J. Rondeau, marqué par cet incident qui aurait pu lui couter la victoire laisse le volant à J.P. Jaussaud, plus expérimenté, qui réussit à contrôler le retour de J. Ickx, deuxième devant une autre Rondeau. Jean Rondeau reste à ce jour le seul pilote-constructeur à gagner au volant de sa propre machine. B. Darniche s'est forgé un superbe palmarès en rallye : champion d' Europe 1976 & 1977 (Lancia Stratos HF puis Fiat 131 Abarth) et champion de France 1972 (Alpine A110 1800), 1976 (Lancia Stratos HF) & 1978 (Lancia Stratos HF puis Fiat 131 Abarth). Il termina 5ème des 24 Heures du Mans 1979 (Rondeau M379), associé à un autre rallyman légendaire : J. Ragnotti. Hans Heyer a remporté le championnat DRM en 1975, 1976 (Ford Escort) & 1980 (Lancia Beta), les 12H de Sebring 1984 (Porsche 935) ou encore les 24H de Spa en 1982 (BMW 528i), 1983 (BMW 635 CSi) et 1984 (Jaguar XJS). Au Mans, ce fut beaucoup plus compliqué. En douze participations entre 1972 & 1986 (Porsche 935, Lancia Beta, Lancia LC2, Jaguar XJR6 ...), il ne vit jamais l' arrivée. En 1978, sa Mercedes 450 SLC ne se qualifia pas. Il a également participé à un grand prix de F1 (Allemagne 1977) mais de façon totalement illégale puisqu 'il s' était qualifié comme réserviste et qu' aucun forfait n' a eu lieu. Il fit 10 tours avant d' abandonner sur problème mécanique. L' italien Teo Fabi a disputé 64 grands prix de F1 et marqué 23 points (3 pôles positions et 2 records du tour). Au Mans, il connaît trois abandons consécutifs avec Lancia avant de changer d' écurie et terminer deux fois sur le podium : 3ème en 1991 (Jaguar XJR-12) et 2ème en 1993 (Peugeot 905 Evo 1bis). Il remporte le championnat du Monde d' Endurance en 1991 au volant de la Jaguar XJR-14, voiture non acceptée au Mans. Le châssis 1007 revint au Mans l' année suivante, en 1981, mais fut une nouvelle fois contraint à l' abandon (accident).
Moteur : 4 cylindres en ligne 1.4 L Turbo, position centrale transversale. Châssis : 1007.
Puissance : 473 CV à 9500 tr/min, soit 331.93 CV/L. Rapport poids/puissance : 1.649 kg/CV.
Transmission : propulsion, boîte manuelle à 5 rapports.
Performances : Vitesse maxi : 270 km/h ; 0/100 : 3.6s.
Pneus : Pirelli ; Sponsors : LANCIA / Carello / Magneti Marelli / Sabelt Britax ...
Palmarès Lancia Beta Montecarlo Gr. 5 : championne du monde d'endurance 1979,1980 et 1981 (catégorie moins de 2L). Championnat du Monde 1980 [Brands Hatch (doublé), Mugello (doublé) & Watkins Glen (doublé)]; DRM 1980 (Hockenheim & Mainz Finthen); Championnat italien Gr.5 1980 (Magione & Vallelunga); Giro Italia 1980 (doublé); Championnat italien Gr. 5 1981 [Varano & Magione (doublé)]; DRM 1981 [Norisring & Nurburgring (doublé)]; Championnat du Monde Watkins Glen 1981 (doublé). 8ème des 24 Heures du Mans 1981 (meilleur résultat).
Palmarès Lancia Beta Montecarlo châssis 1007 : 6H Watkins Glen 1980 & 1981.
La miniature est signée Altaya au 1/43. Elle vient remplacer ma très belle version du Giro 1976 (Spark). J' ai également eu précédemment plusieurs versions Best (Le Mans et DRM).
La BMW March M1 n° 82 (catégorie IMSA) engagée par March Engines Ltd qui a participé aux 24 Heures du Mans 1980, avec au volant, l' équipage : M. Korten (D) / P. Neve (B) / M. Winkelhock (D).
La voiture a abandonné lors de la sixième heure de course à cause d' un accident. Elle a parcouru 47 tours (environ 640.422 km). Winkelhock n' aura pas eu le temps de prendre le volant. Elle était 33ème place sur la grille de départ et a signé son meilleur tour en course en 4'07". La course a été remportée par J. Rondeau / J.P. Jaussaud (Rondeau M379 B n° 16) qui ont parcouru 338 tours (4608.02 km) à la vitesse moyenne de 192 km/h.
La M1, construite pour être homologuée en groupe 4, est la première voiture de Motorsport, la branche sportive de BMW. Elle a été construite à 455 exemplaires (dont 56 de courses) entre 1979 & 1981. Elle est inspirée du concept car BMW Turbo " Studie" de 1972. La crise pétrolière de 1974 est la cause du retardement du projet, qui reprit en 1977. March Engineering est une écurie de course associée à BMW en F2. Son directeur, M. Mosley, est également membre de la FOCA, l' association qui gère la F1. BMW Motorsport profite de ses relations pour créer un championnat mettant en avant la M1, le championnat PROCAR qui se déroule en ouverture des grands prix de F1. Mais une fois l' homologation en groupe 4 obtenue (400 voitures construites), BMW délaisse la M1 pour se consacrer à son arrivée en F1. La M1, sans moteur Turbo, ne pourra lutter face aux monstrueuses Porsche 935. Seules deux voitures inscrites en Gr.5 furent construites, le temps d' une saison. Dés la saison 1979, March modifie une M1 pour courir au Mans. Cependant, elle ne se qualifia pas. Ce fut chose faite l' année suivante, mais elle abandonna à cause d' un accident. En tête, la voiture du duo Jaussaud / Rondeau profita, vers 10H, des problèmes de la Porsche de Ickx (une demi heure d' arrêt pour changer un pignon de boîte) pour prendre le commandement. A 13H (l'arrivée est prévue à 16H), le patron sort des stands au volant de la voiture de tête, en pneus slicks. Mais une averse vient surprendre le pilote qui sort dans la courbe Dunlop et cale face aux rails. Après plusieurs tentatives, le moteur Cosworth redémarre enfin, non sans difficultés. J. Rondeau, marqué par cet incident qui aurait pu lui couter la victoire laisse le volant à J.P. Jaussaud, plus expérimenté, qui réussit à contrôler le retour de J. Ickx, deuxième devant une autre Rondeau. Jean Rondeau reste à ce jour le seul pilote-constructeur à gagner au volant de sa propre machine. Patrick Neve participa également à l' édition 1982, toujours avec March, au volant du proto 82G (abandon). Avant cela, il avait participé à 10 grand prix de F1 sans marquer de point. 1980 fut la seule apparition au Mans de Mike Korten. Enfin, Manfred Winklehock a réalisé une brève carrière en F1 mais connut ses plus beaux succès en endurance. Il termina 6ème de l' édition 1979 des 24 Heures du Mans au volant de la BMW M1 décorée par Warhol. Il trouva la mort en 1985, lors des 1000 km de Mosport, au volant d'une Porsche 962C.
Moteur : 6 cylindres en ligne 3.5L, position longitudinale centrale-arrière. Châssis : M1-002.
Puissance* : 470 CV à 9000 tr/min, soit 136.114 CV/L. Rapport poids/puissance : 2.17 kg/CV.
Transmission : propulsion, boîte manuelle 5 rapports.
Performances* : Vitesse maxi : 310 km/h ; 0/100 : 4.4s.
Pneus : Dunlop ; Sponsors : NUMERO RESERVE / PHILIPPE SALVET / Marlboro / Dunlop ...
Meilleur classement BMW March M1 : 16ème (IMSA Sears Point 1982).
* caractéristiques BMW M1
La miniature est signée Spark (1/43). A noter qu' il y a une erreur d' impression sur le décal Marlboro de l' aileron arrière. En effet, ces décals sont à poser soi même mais il manque une lettre sur celui de l' aileron. Vraiment dommage et inhabituel de la part de ce fabriquant.
La BMW M1 n° 83 (catégorie IMSA) engagée par BMW France qui a terminé 14ème des 24 Heures du Mans 1980, avec au volant, l' équipage : M. Mignot (F) / D. Pironi (F) / D. Quester (AUT).
La voiture a bouclé 293 tours (4002.711 km à la vitesse moyenne de 166.78 km/h) et finit à 45 tours du vainqueur après être partie de la 25ème place sur la grille de départ. Elle termine quatrième de sa catégorie et a signé son meilleur tour en course en 3'57"500. La course a été remportée par J. Rondeau / J.P. Jaussaud (Rondeau M379 B n° 16) qui ont parcouru 338 tours (4608.02 km) à la vitesse moyenne de 192 km/h.
La M1, construite pour être homologuée en groupe 4, est la première voiture de Motorsport, la branche sportive de BMW. Elle a été construite à 455 exemplaires (dont 56 de courses) entre 1979 & 1981. Elle est inspirée du concept car BMW Turbo " Studie" de 1972. La crise pétrolière de 1974 est la cause du retardement du projet, qui reprit en 1977. La M1 décorée par une carte de France était engagée par BMW France. La voiture fut retardée par une sortie de piste de Pironi suite à une crevaison, qui obligera la voiture à finir sur 5 cylindres. En tête, la voiture du duo Jaussaud / Rondeau profita, vers 10H, des problèmes de la Porsche de Ickx (une demi heure d' arrêt pour changer un pignon de boîte) pour prendre le commandement. A 13H (l'arrivée est prévue à 16H), le patron sort des stands au volant de la voiture de tête, en pneus slicks. Mais une averse vient surprendre le pilote qui sort dans la courbe Dunlop et cale face aux rails. Après plusieurs tentatives, le moteur Cosworth redémarre enfin, non sans difficultés. J. Rondeau, marqué par cet incident qui aurait pu lui couter la victoire laisse le volant à J.P. Jaussaud, plus expérimenté, qui réussit à contrôler le retour de J. Ickx, deuxième devant une autre Rondeau. Jean Rondeau reste à ce jour le seul pilote-constructeur à gagner au volant de sa propre machine. Le français Marcel Mignot participa à onze éditions entre 1972 & 1981. Il pilota de très belles voitures dont certaines font parties de l' histoire du Mans : Porsche 911, Ferrari 365 GTB4, Ford Torino, BMW 320i & M1 Art Cars, Alpine A310, BMW M1 Map et Porsche 935 K3. Son meilleur résultat est une 6ème place obtenue en 1979 au volant de la BMW M1 décorée par Warhol. D. Pironi courra en F1 de 1978 à 1982, remportant 3 victoires. Au Gp de Saint Marin 1982, il oubli les consignes d' écurie de Ferrari et dépasse son ami et coéquipier G. Villeneuve. Lors de la course suivante, alors que la bataille fait rage entre les deux pilotes, le québécois se tue lors des qualifications, à Zolder, en essayant de battre le temps du français. Impliqué également dans le décès au Canada du pilote Osella R. Paletti (il cale sur la ligne et se fait emboutir par le pilote italien), Pironi est très marqué par ses drames mais se retrouve en tête du championnat et semble très difficile à rattraper. Mais lors des essais en Allemagne, sous un déluge, il s' envole sur la Renault d' A. Prost et retombe violemment au sol, se broyant les jambes. Il évite de peu l' amputation mais sa carrière en F1 est terminée. Au championnat, il ne peut éviter le retour de K. Rosberg, sacré champion du Monde. Pironi se tua en 1987 dans une course de bateaux offshore à bord du bateau Colibri. Le pilote autrichien Dieter Quester a participé à un grand prix de F1 (Autriche 1974) mais s' est surtout illustré en Tourisme en devenant quatre fois champion d' Europe (1968, 1969, 1977 & 1983). Il a également brillé en Endurance en remportant des courses mythiques comme les 1000 km du Nurburgring (1976) ou encore les 24H de Spa (1973, 1986 & 1988). Il a participé huit fois au Mans entre 1973 & 1986, obtenant son meilleur résultat dés sa première année : 11ème et vainqueur de la classe TS au volant d' une BMW 3.0 CSL.
Moteur : 6 cylindres en ligne 3.5L, position longitudinale centrale-arrière. Châssis : WBS59910004301021.
Puissance : 470 CV à 9000 tr/min, soit 136.114 CV/L. Rapport poids/puissance : 2.17 kg/CV.
Transmission : propulsion, boîte manuelle 5 rapports.
Performances : Vitesse maxi : 310 km/h ; 0/100 : 4.4s.
Pneus : Dunlop ; Sponsor : Antar
Palmarès BMW M1 (non groupe 5) : PROCAR 1979 [Zolder (septuplé), Monaco (onzetuplé), Donigton (treizetuplé), Dijon (decatuplé), Silverstone (quinzetuplé), Hockenheim (onzetuplé), Zeltweg (treizetuplé), Zandvoort (onzetuplé) & Monza (octuplé)], 1000 km Kyalami 1979 (doublé), PROCAR 1980 [Donington (seizetuplé), Avus (decatuplé), Monaco (decatuplé), Norisring, Brands Hatch (treizetuplé), Hockenheim (dixsepttuplé), Zeltweg (decatuplé), Zandvoort (decatuplé) & Imola (decatuplé)]; MEZ Havirov 1981, DRM Wunstorf 1981 (triplé), RT 1982 [Zolder (quintuplé), Hockenheim 1(quintuplé), 2 (quintuplé) &3 (octuplé), Avus, Mainz-Finthen (quintuplé), Salzburgring (quintuplé), Wunstorf (quintuplé), Norisring (quintuplé), Diepholz (quintuplé) & Nurburgring (quadruplé)]; RT 1983 [Zolder (quadruplé), Hockenheim 1 (triplé) &2 (quintuplé), Avus (quintuplé), Mainz-Finthen (quintuplé), Wunstorf (quadruplé), Norisring (quintuplé), Diepholz (quadruplé) & Nurburgring (triplé)], MEZ Havirov 1983; GP Danemark 1986; MEZ Havirov 1988. 6ème des 24 Heures du Mans 1979 (meilleur classement).
Meilleur classement châssis WBS59910004301021 : 5ème (Procar Zolder 1979 & Procar Zeltweg 1980). 14ème des 24 Heures du Mans 1980 (seule participation).
La miniature est signée Quartzo (1/43). Achetée en Angleterre.
La Porsche 917K/81 n° 10 (catégorie S+2.0) du team Porsche Kremer Racing qui a participé aux 24 Heures du Mans 1981, avec au volant l'équipage français : B. Wollek / X. Lapeyre / G. Chasseuil.
La voiture a abandonné suite à la casse du moteur consécutive à une fuite d' huile, lors de la 8ème heure de course, après seulement 82 tours (1117.32 km environ) parcourus. La voiture était 18ème sur la grille de départ et a signé son meilleur tour en course en 3'52"600. La course a été remportée par J. Ickx / D. Bell (Porsche 936/81 n° 11) en parcourant 354 tours (4825.348 km) à la vitesse moyenne de 201.056 km/h. Il s' agit de la cinquième victoire (sur 6) de J. Ickx (1969, 1975, 1976, 1977, 1981 & 1982) et la seconde (sur 5) pour D. Bell (1975, 1981, 1982, 1986 & 1987).
La 917 fut présentée au Salon de Genève 1969. 37 exemplaires de 917 furent construits, dont 32 à queues courtes (K). La voiture a été élue voiture de course du siècle par des spécialistes. Après deux victoires successives au Mans en 1970 et 1971, la modification du règlement envoie les 917 au musée. Pour les 24 Heures du Mans 1981, l' équipe Kremer décide de créer une nouvelle version de la 917 à partir des plans fournis par Porsche. Pour cela, un châssis neuf est construit. Depuis 1979, les protos équipés de moteur de plus de 3L sont à nouveau autorisés. La 917K/81 est donc équipée du 4.5L pour les essais puis du 4.9L pour la course. Les simulations sont optimistes, faisant de la voiture une possible candidate à la victoire. Malheureusement, dés les essais, des problèmes de fiabilité provoqués par le manque d' essais et surtout un gros déficit de vitesse de pointe (290 km/h max) réduisent les ambitions de l' équipe. En course, malgré le talent de Wollek, la voiture perd environ 15 secondes au tour et la consommation, qui devait être un point fort, se trouve être également un point faible. La voiture bataille pour être dans le top 10 jusqu' à 18h30 où une panne d' essence oblige Chasseuil à rentrer aux stands en poussant. Le pilote français finira par perdre connaissance dans les stands alors que Wollek, très touché par la mort de J.L. Lafosse, n' a plus la tête à la course. Finalement, peu avant 20H, voyant les déboires de l' auto (hors du top 20), celui-ci claque la porte et quitte le circuit. Les deux autres pilotes continuent, mais moins de deux heures plus tard, le moteur casse signant l' abandon de cette unique 917K/81. A noter que l' édition 1981 des 24 Heures du Mans restera comme une des plus meurtrière : suite à la sortie de T. Boutsen (WM P81 n° 82), un commissaire est tué et deux autres sont grièvement blessés. C' est la première fois que le safety car apparaît au Mans. Moins d'une heure plus tard, J.L. Lafosse perd le contrôle de la Rondeau M379C n° 25 qu'il partageait avec le rallyman J. Ragnotti. Le pilote décède et deux commissaires sont blessés. La course se résume elle à une lutte entre le géant Porsche et l' artisan Rondeau, comme en 1980. Mais cette fois, pas de miracle, Porsche est trop fort et remporte cinq des huit classements de catégorie. B. Wollek était un pilote français. Il commença sa carrière sportive sur des skis mais se blessa gravement lors des sélections pour les JO de 1968. Il se tourne alors vers le rallye puis devient un spécialiste des courses d' endurance. Il est alors un des pilotes favoris de Porsche et remporte de nombreuses victoires, comme par exemple la Porsche Cup (7 titres), les 24H de Daytona (4 victoires) ou le DRM qu 'il remporte à deux reprises, en 1982 & 1983, à un moment il est vrai où ce championnat est en train de mourir. Par contre, aux 24 Heures du Mans, B. Wollek restera comme l' éternel battu, souvent bien placé mais jamais vainqueur. En 30 participations entre 1968 & 2000 (dont 22 sur Porsche), il termina notamment quatre fois second (1978, 1995, 1996 & 1998) et deux fois troisième (1989 & 1991). Il trouva la mort en 2001 sur son vélo en étant renversé par un camion, à Sebring, à la veille de participer aux 12 Heures de Sebring. Xavier Lapeyre a obtenu ses plus beaux succès en championnat de France de Supertourisme en devenant champion de France en 1986 et 1991 et vice-champion en 1985, 1987 & 1988. Au Mans, il participe à treize éditions entre 1974 et 1991 mais ne voit l' arrivée que deux fois. Son meilleur résultat est une 12ème place obtenue en 1978 (Porsche Carrera). Le français Guy Chasseuil réalise de bons résultats en rallye avec comme copilote Jean Todt. En parallèle, il dispute douze fois les 24 Heures du Mans entre 1968 et 1981 (dont 8 éditions sur Porsche). C' est pourtant au volant de la Ligier JS2 qu' il signe son meilleur résultat en se classant second en 1975.
Moteur : 12 cylindres à plat 4.9L, position centrale arrière.
Puissance : 550 CV soit 112.039 CV/L. Rapport poids/puissance : 1.624 kg/CV.
Transmission : propulsion, boîte manuelle 4 rapports.
Pneus : Dunlop ; Sponsors : Résidences MALARDEAU / BP / Bosch / Bilstein / BBS / Heinzmann.
Palmarès : Néant.
La miniature est signée Spark au 1/43. Achetée en Angleterre.
La Rondeau M379C n° 25 (catégorie S+2.0) du team Calberson Jean Rondeau qui a participé aux 24 Heures du Mans 1981, avec au volant, l'équipage français : J. Ragnotti / J.L. Lafosse.
La voiture a abandonné au 28ème tour (environ 381.528 km) à cause d' un accident qui fut fatal à Lafosse. Elle était 10ème sur la grille de départ et a signé son meilleur tour en course en 3'46"500. La course a été remportée par J. Ickx / D. Bell (Porsche 936/81 n° 11) en parcourant 354 tours (4825.348 km) à la vitesse moyenne de 201.056 km/h. Il s' agit de la cinquième victoire (sur 6) de J. Ickx (1969, 1975, 1976, 1977, 1981 & 1982) et la seconde (sur 5) pour D. Bell (1975, 1981, 1982, 1986 & 1987).
Jean Rondeau est un petit artisan du Mans, aussi talentueux que passionné. Avec d'autres figures locales, ils décident de construire une voiture pour courir au Mans. Dés 1976, les voitures seront engagées sous le nom du sponsor principal, la société Inaltera (fabriquant de papiers peints de la région lyonnaise). Les voitures deviennent Rondeau en 1978. En 1980, la voiture du duo Jaussaud / Rondeau profita, vers 10H, des problèmes de la Porsche de Ickx (une demi heure d' arrêt pour changer un pignon de boîte) pour prendre le commandement. A 13H (l'arrivée est prévue à 16H), le patron sort des stands au volant de la voiture de tête, en pneus slicks. Mais une averse vient surprendre le pilote qui sort dans la courbe Dunlop et cale face aux rails. Après plusieurs tentatives, le moteur Cosworth redémarre enfin, non sans difficultés. J. Rondeau, marqué par cet incident qui aurait pu lui couter la victoire laisse le volant à J.P. Jaussaud, plus expérimenté, qui réussit à contrôler le retour de J. Ickx, deuxième devant une autre Rondeau (la n° 17 qui remporta la catégorie GTP). L'année 1981 sera beaucoup moins glorieuse, malgré une deuxième et une troisième place, victoire en catégorie GTP à la clé : en effet, J.L. Lafosse perd la vie au volant du châssis 004 (6 châssis construits au total) et les trois Gr.6 abandonnent, laissant Porsche et Ickx prendre leur revanche. 1980 reste la première et unique victoire de Rondeau, qui perdra son patron dans un accident de la circulation en 1986 avant de disparaître à son tour peu de temps après. Jean Ragnotti réalisa quelques places d' honneur intéressantes au Mans : 4ème en 1977 (Inaltera GT) & 1978 (Alpine A442A) et 5ème en 1979 (Rondeau M379). Mais c' est surtout en rallye et avec Renault en particulier qu' il se forgea un beau palmarès, souvent au prix d' une grosse attaque qui lui donnait l' admiration du public : champion de France 1980 et 1984 & trois victoires en championnat du Monde (Monte Carlo 1981, Tour de Corse 1982 & 1985) notamment. Jean Louis Lafosse termina deux fois deuxième de la course qui lui couta la vie : en 1975 au volant de la Ligier JS2 puis en 1976 au volant de la Mirage GR8. En 1981, alors que la course était déjà endeuillée par la grosse sortie de Boutsen (WM P81) ayant entraîné la mort d' un commissaire de piste et en blessant deux autres (première apparition du safety car au Mans), Lafosse perd, pour une raison encore inconnue, le contrôle de sa Rondeau à l entrée des Hunaudières, heurtant violemment les rails de sécurité.
Moteur : V8 3.0 L Cosworth, position centrale arrière. Châssis : 004.
Puissance : 460 CV à 10300 tr/min, soit 153.692 CV/L. Rapport poids/puissance : 1.657 kg/CV.
Transmission : propulsion, boîte 5 vitesses.
Performances : Vitesse maxi : 350 km/h.
Pneus : GoodYear ; Sponsors : CALBERSON / RTL / Total / Facom ...
Palmarès Rondeau M379B : 24 Heures du Mans 1980.
La miniature est signée Spark au 1/43. Avant elle, j' ai eu deux autres Rondeau : la n° 8 de 1981 (Altaya) puis la gagnante de 1980 (Stand43, collection T).