Dams\' s Cars

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1949 - 1959


Talbot Lago T26 GS (1950)
Talbot Lago T26 GS (1950) :

La Talbot Lago T26 GS n° 5 (catégorie 3001 - 5000) engagée par Louis Rosier qui a remporté les 24 Heures du Mans 1950, avec au volant l'équipage français : L. Rosier / J.L. Rosier.

 

La voiture s'est imposée après avoir fait 256 tours (3465.12 km), à la vitesse moyenne de 144.38 km/h. Elle était 5ème sur la grille de départ (dans l' ordre des numéros, attribués en fonction de la cylindrée : de la plus grosse à la plus petite). Elle a réalisé son meilleur tour en course en 4'53"50 (165.490 km/h de moyenne). Louis Rosier réalise là le tour le plus rapide de la course. Il s' agit de l' unique victoire de la famille Rosier, tout comme pour Talbot Lago.

 

En 1935, Anthony Lago prend la direction de Talbot, ce qui provoque la naissance de Talbot Lago. Très vite est prise la décision de concevoir un moteur de compétition. Basé sur le six cylindres 3 litres Talbot, le nouveau moteur est un 4 litres et remporte plusieurs victoires à la fin des années 1930. Malheureusement, la seconde guerre mondiale éclate et il faut attendre 1947 pour que l' usine Talbot Lago redémarre. Le moteur passe alors à 4.5L et développe 165 CV, ce qui est trop peu face aux Maserati notamment qui dominent les GP avec des moteurs de 300 CV. La T26 sort en 1947 (23 exemplaires environ), année où le moteur Talbot Lago est profondément remanié pour développer 240 CV (voir 260 CV). Bien que moins rapide que la concurrence italienne, les Talbot Lago font preuve d' une fiabilité à toute épreuve. Cela leur permettra de remporter quelques courses dont les GP de Belgique (L. Rosier) et de France (L. Chiron) 1949. Devant tant de fiabilité, Anthony Lago est persuadé que la voiture de Grand Prix peut faire des miracles dans une course d' Endurance. Tout juste modifiée pour respecter le règlement (ailes, phares), une voiture est engagée pour la famille Rosier (père et fils) aux 24 Heures du Mans 1950. En face, de sacrés adversaires : Ferrari, Aston Martin, Delage et Jaguar et de sacrés curiosités : Delettrez et MAP diesel, Cadillac Coupé et Roadster "Le Monstre" de B. Cunningham. Comme d' habitude, le début de course est dominé par R. Sommer (Ferrari 195S n° 25) qui bat le vieux record du tour. Mais après environ deux heures de course, il doit abandonner sur problème mécanique. Louis Rosier hérite de la tête de la course jusqu' à 5H du matin, moment où il faut changer une rampe de culbuteurs. Vu que la voiture n° 5 n' en possédait pas de rechange, on démonta celle de la voiture privée d' un des directeurs de l' usine et on l' inséra dans un sandwich tendu au pilote, histoire de respecter le règlement (il fallait avoir la pièce dans la boîte à outils pour avoir le droit de la changer). Reparti pied au plancher, L. Rosier, qui laissa très peu le volant à son fils (la légende évoque seulement deux tours), remonte et récupère la première place pour s' imposer. Ce sera la seule victoire de Talbot Lago, largement dépassé par Jaguar dés l' année suivante. Louis Rosier (concessionnaire Renault à Clermont Ferrand) commence à courir en 1938, après avoir débuté en Motocross. Mais c' est après la guerre qu' il se forge un beau palmarès avec Talbot Lago jusqu' en 1951 puis avec Ferrari. Il participe huit fois au Mans entre 1938 et 1956 mais ne voit l' arrivée qu' une seule fois, en 1950 lors de sa victoire. Il participe grandement au projet de construction d' un circuit prés de Clermont Ferrand (prés de chez lui) qui deviendra le circuit de Charade. Celui ci sera inauguré en 1958, mais Rosier ne le verra jamais terminé. En octobre 1956, il est victime d' un accident (tonneau) au volant de sa Ferrari 750 Monza, lors des coupes de Salon de Montlhéry. Plongé dans le coma, il décède 22 jours plus tard. Son fils Louis Jr, plus connu sous le nom de Jean Louis Rosier pilota de 1948 à 1956 (année de décés de son père) sans victoire notable hormis les 24 Heures du Mans 1950.


 

Moteur : 6 cylindres en ligne 4.4L, position longitudinale avant. Châssis : 110055 (641 H 63).

Puissance : 240 CV à 5000 tr/min, soit environ 53.548 CV/L. Rapport poids/puissance : 4.167 kg/CV.

Transmission : propulsion, boîte manuelle 4 vitesses.

Pneus : Dunlop ; Sponsor : /

Palmarès Talbot Lago T26 (GS et proches variantes) : 24 Heures du Mans 1950, 12H Paris 1938, GP Rouen 1950, Coupes du Salon 1951 (triplé), Coupes de Vitesse 1952, Circuit de Marrakech 1952, 12H Casablanca 1952, Coupes de Printemps 1952, Coupes d' Automne 1952, 1953 & 1954, Coupes de Vitesse 1954, BARC Goodwood 1954 & SCCA National Glendale 1955.

 

 Altaya (1/43). Collection "Les plus belles voitures 24 Heures du Mans" (première édition) n° 49.


Jaguar XK120 C (1953)
Jaguar XK120 C (1953) :

La Jaguar XK120 C n° 18 (catégorie 3001 - 5000) qui a remporté les 24 Heures du Mans 1953, avec au volant l'équipage : T. Rolt (ANG) / D. Hamilton (IRL).

 

La voiture s'est imposée après avoir fait 302 tours (4088.064 km), à la vitesse moyenne de 170.336 km/h. Elle était 17ème sur la grille de départ (dans l' ordre des numéros, attribués en fonction de la cylindrée : de la plus grosse à la plus petite). Elle a réalisé son meilleur tour en course en 4'29"700 (180.093 km/h de moyenne). Le record du tour a lui été effectué par Alberto Ascari (Ferrari 375 MM n° 12) en 4'27"400 (181.642 km/h de moyenne). Il s' agit de la seconde victoire de Jaguar et de la Type C après 1951. Le constructeur anglais en rajoutera deux autres, bien plus tard, en 1988 et 1990.

 

Suite aux bons résultats des Jaguar XK120 aux 24 Heures du Mans 1950, Jaguar décide pour la première fois d' engager des voitures officielles en 1951. Une toute nouvelle voiture est créée sur la base de la XK120. La nouvelles XK120 C (C pour Compétition), également appelée Type C est une barquette aux lignes sobres mais très efficaces d' un point de vue aérodynamique. La carrosserie est en aluminium. Le moteur, dérivé de la berline XK120 développe 205 CV au lieu des 160 CV d' origine. De plus, un poids limité lui permet de belles performances. 54 châssis furent construits. Malgré deux abandons, la troisième Type C offre la victoire à Jaguar au Mans 1951. Après une édition 1952 catastrophique (trois abandons à cause de surchauffes), Jaguar prépare 1953 avec une grosse évolution. Il faut dire que pour la première année, un championnat du Monde Sports prototypes est crée. La nouvelle Type C Works Lightweight se veut encore plus puissante (220 CV) et encore plus légère (-60 kg). Mais surtout, la belle anglaise propose une évolution technologique de première importance : les freins à disque. Développés en collaboration avec Dunlop, ces nouveaux freins offrent plus de stabilité, de résistance et permettent aux pilotes de freiner plus tard. La course débute pourtant mal car la future voiture victorieuse est recalée aux vérifications techniques. Heureusement, les juristes de Jaguar parviennent à débloquer la situation tard dans la nuit. Malgré la présence d' Alfa Roméo, Ferrari, Cunningham ou encore Gordini, tous représentés par des pilotes d' exception (Fangio, Ascari, Trintignant ...), la victoire de Jaguar ne souffre d' aucune contestation. L' abandon d' Ascari (Ferrari 340MM) en fin de course permet même à la marque anglaise de réaliser le doublé, la troisième voiture terminant 4ème derrière une Cunningham. La voiture victorieuse est la première à passer la barre des 4000 km en 24 heures, performance réalisée par les quatre premiers de la course. La course fut endeuillée par la mort de l' américain Tom Cole. Éjecté de la Ferrari qu' il partageait avec Chinetti, il est heurté par une autre voiture en retombant et meurt sur le coup (Maison Blanche). Dés 1954, Jaguar abandonne la Type C pour se consacrer à sa nouvelle voiture, la Type D qui fera encore mieux en remportant trois fois les 24 Heures du Mans (1955, 1956, 1957). Le pilote anglais Anthony "Tony" Rolt fut un grand espoir des années 1930. Mais la guerre durant laquelle il fut un brillant résistant le stoppa. Après guerre, il participe à trois course de F1 dont le tout premier Grand Prix comptant pour le championnat du Monde (Silverstone 1950). Au Mans, il participe à sept éditions entre 1949 & 1955 dont six associé à Hamilton. Outre leur victoire de 1953, ils terminent second en 1954 (Jaguar Type D), 4ème en 1950 et 6ème en 1951 (Nash Healey). Rolt stoppe sa carrière en 1955 pour se consacrer au développement des Ferguson à 4 roues motrices dont l' une d' elle remporta la seule victoire en F1 (hors championnat) d' une voiture équipée de cette technologie. De son côté, le pilote irlandais Duncan Hamilton a participé à 5 grands prix de F1 sans marquer de points. Au Mans, il débute en 1950 et est associé à Rolt jusqu' en 1955. Après un passage chez Ferrari en 1956, il revient chez Jaguar (dans sa propre écurie) pour ses deux dernières participations, en 1957 & 1958 (6ème en 1957).


 

Moteur : 6 cylindres en ligne 3.4L, position longitudinale avant. Châssis : XKC 051 (774 RW).

Puissance : 220 CV à 5800 tr/min, soit environ 63.916 CV/L. Rapport poids/puissance : 4.345 kg/CV.

Transmission : propulsion, boîte manuelle 4 vitesses.

Performances : vitesse maxi : 245 km/h.

Pneus : Dunlop ; Sponsor : /

Palmarès Jaguar XK120 C : 24 Heures du Mans 1951 & 1953 (doublé), 1951 [Tourist Trophy 1951 (doublé) & Goodwood September 1&2]; 1952 [Silverstone International, GP Reims, Jersey International, National Charterhall 1&2, Boreham International (doublé), National Crimond 1, National Turnberry 1, 2 (doublé) & 3 (triplé), Wakefield Trophy, SCCA National Elkhart Lake, Goodwood International (doublé), National Castle Combe, Coupes de Salon, Charterhall International (doublé), SCCA National Turner & Torrey Pines]; 1953 [SCCA National McDill, GP Dakar, National Charterhall (doublé), National Ibsley, National Castle Combe, BARC Goodwood, National Thruxton 1&2 (doublé), National Snetterton 2, 12H Hyères (doublé), National Snetterton 1&2 (doublé), National Silverstone, 12H Reims, SCCA National Offutt 1, Wilmot, National Thruxton 1, National Silverstone 1, National Silverstone Unlimited, Sunbac Silverstone 1 (doublé) &2, Skarpnäcksloppet, National Silverstone (doublé) & Preliminary March]; 1954 [BARC Goodwood, GP Nîmes, Goodwood Easter (doublé), Coupes de Paris, BARC Goodwood 1 (doublé) &2 (triplé), SCCA Regional Iowa, Eagle Mountain 1 (doublé) &2, National Ibsley (doublé), Eläintarhanajo, Lappeenranta, SCCA Regional Cumberland, Preliminary Cumberland, GP Spa, Hedemoraloppet, Aintree International, National Silverstone, National Snetterton 1&2, BARC Goodwood (triplé), National Oulton Park (doublé), National Snetterton, National Silverstone (triplé), Preliminary Offutt (doublé), National Charterhall (doublé), National Fairwood, Milwaukee, Zandvoort International (quadruplé), BARC Goodwood 1&2, SCCA National Thompson, Skarpnäcksloppet (doublé), National Silverstone, Watkins Glen, Sunbac Silverstone, Goodwood International, Kanonloppet, Preliminary Akron, NESCC Thompson & 6H Torrey Pines]; 1955 [Novice Stockton, BARC Goodwood 1&2 (quadruplé), National Castle Combe, Eläintarhanajo, National Crimond, National Snetterton (quadruplé), Iowa, National Davidstow, Milwaukee, New Orleans Sports, National Charterhall, SCCA National Watkins Glen, BARC Goodwood, National Brands Hatch & 6H Torrey Pines]; 1956 (National Snetterton, NSCC Mallory Park, National Oulton Park, Crimond 1&2, National Crimond 1&2, BARC Aintree & Nassau); 1957 [National Silverstone (doublé), BARC Aintree & National Silverstone 1,2&3]; SCCA Regional Lime Rock 1958 & 1959 (LISCA Lime Rock & 8 clubs Silverstone).

 

 Altaya (1/43). Collection "Les plus belles voitures 24 Heures du Mans" (première édition) n° 43.


Mercedes 300 SLR (1955)
Mercedes 300 SLR (1955) :

La Mercedes 300 SLR n° 19 (catégorie 2001 - 3000) qui a participé aux 24 Heures du Mans 1955, avec au volant l'équipage : S. Moss (ANG) / J.M. Fangio (ARG).

 

La voiture a abandonné sur retrait volontaire suite au dramatique accident de la n° 20, après environ 10h de course (134 tours). Elle était 15ème sur la grille de départ (dans l' ordre des numéros, attribués en fonction de la cylindrée : de la plus grosse à la plus petite). Elle a réalisé son meilleur tour en course en 4'07"800 (196.010 km/h de moyenne). Le record du tour a lui été effectué par Mike Hawthorn (Jaguar Type D n° 6) en 4'06"600 (196.964 km/h de moyenne). La course a été remportée par M. Hawthorn / I. Bueb (Jaguar Type D n° 6) en parcourant 306 tours (4135.38 km) à la vitesse moyenne de 172.308 km/h. Il s' agit de la troisième victoire de Jaguar après 1951 & 1953 (Jaguar Type C) et la première d' une série de trois consécutives avec la Type D (1955, 1956 & 1957). Le constructeur anglais en rajoutera deux autres, bien plus tard, en 1988 et 1990. Ivor Bueb remporta deux fois les 24 Heures du Mans, à chaque fois sur Jaguar Type D (1955 & 1957).

 

En 1952, Mercedes revient à la compétition. Tout le monde s' attend alors à une nette domination tellement les "flèches d' argent" dominaient les courses automobiles d' avant guerre. Dés la première année, la berline 300 SL remporte les 24 Heures du Mans et la Carrera Panamericana. Mercedes se consacre alors au développement de la F1 W196. Avec Fangio et Moss au volant, la voiture domine totalement le championnat du Monde 1954. Pour la saison 1955, Mercedes décide de construire une dérivée biplace de la W196 pour les courses d' Endurance. Le châssis est toujours basé sur celui de la 300 SL de 1952. Le moteur lui est le huit cylindres de la W196 équipé d' une injection directe et dont la cylindrée est passée de 2.5L à presque 3L. Accouplées à un poids limité, ces caractéristiques permettent à la voiture d' atteindre les 300 km/h en pointe. La voiture se distingue également par l' apparition d' un aérofrein au niveau du coffre. Mercedes va signer coup double en devenant une nouvelle fois champion du Monde de F1 et également champion du Monde d' Endurance. Pourtant, les performances exceptionnelles des flèches d' argent sont gâchées par le drame qui s' est déroulé lors des 24 Heures du Mans... Pour cette course, la bataille s' annonce sublime entre Jaguar, Ferrari et Mercedes qui à eux trois ont remporté les quatre dernières éditions. Le début de course se court sur un rythme de grands prix entre Hawthorn (Jaguar n° 6), Castellotti (Ferrari n° 4) et Fangio (Mercedes n° 19) qui a pourtant totalement raté son départ. Mais à 18h28, c' est le drame. Castellotti étant rentré aux stands, la course est menée par Hawthorn, talonné par Fangio. Cela fait trois tours que Jaguar demande à son pilote de ravitailler. Les deux leaders reviennent sur Levegh (Mercedes n° 20, alors 6ème) et Macklin (Austin Healey n° 26). Hawthorn dépasse les deux retardataires juste avant l' entrée des stands puis freine d' un coup et oblique vers la droite pour s' engager dans les stands. Macklin, surprit, fait un écart vers la gauche où les deux Mercedes sont en train de le dépasser à 250 km/h. Grâce à un signe du bras de Levegh, Fangio parvient à se dérouter. Mais il est trop tard pour le pilote français (qui avait remplacé Herrmann au pied levé suite à l' accident de celui-ci à Monaco) qui voit sa Mercedes décoller sur l' arrière de l' Austin Healey. La voiture s' écrase sur le muret tuant son pilote sur le coup. Sous la violence du choc, la structure faite d' alliage de magnésium explose littéralement et envoi de nombreux débris dans les tribunes. Le drame fait 81 morts et de nombreux blessés, soit la plus grande catastrophe de l' histoire du sport auto. La course continue, notamment pour permettre aux secours de circuler plus facilement (le départ des 300000 spectateurs aurait causé de gros embouteillages). Vers 1H du matin, la décision est prise par Mercedes de retirer ces deux voitures bien que la n° 19 soit alors en tête de la course. Le constructeur allemand ne courra plus sous son nom jusqu' en 1998. De son côté, Fangio ne voudra plus jamais venir au Mans. Sans les Mercedes ni la Ferrari de Castellotti qui a abandonné, Jaguar n' a plus d' adversaires et remporte la course grâce à la voiture par laquelle le drame est arrivé. Hawthorn, pourtant très choqué et accusé par beaucoup est déclaré vainqueur. Le pilote anglais Stirling Moss est considéré comme un des plus grand pilote de l' histoire. Auteur de 16 victoires en F1, le plus souvent sur des voitures moins performantes que la concurrence, Moss n' a jamais remporté le titre mondial. En effet, il termine 4 fois vice-champion du Monde (1955, 1956 & 1957 derrière Fangio & 1958 derrière Hawthorn) puis trois fois troisième (1959, 1960 & 1961). Un accident à Goodwood en 1962 met fin à sa carrière. Au Mans là aussi, il passe proche de la victoire sans y parvenir. En dix participations entre 1951 & 1961, il ne voit que deux fois l' arrivée mais à chaque fois en seconde place : en 1953 (Jaguar XK120 C) et en 1956 (Aston Martin DB3S). De son côté, l' argentin Juan Manuel Fangio est considéré par beaucoup comme le plus grand pilote de tous les temps. En sept saisons complètes de F1, il remporte cinq fois le titre, avec quatre constructeurs différents : Alfa Roméo en 1951, Mercedes en 1954 & 1955, Ferrari en 1956 et Maserati en 1957 et termine deux fois vice-champion du Monde (1950 & 1953). Il a remporté 24 victoires en championnat du Monde en 51 départs soit le meilleur pourcentage de victoires en F1 (47.06%). Au Mans, il participe à quatre éditions entre 1950 & 1955 sans jamais atteindre l' arrivée. Il met fin à sa carrière de pilote en 1958, et fait insolite pour un quintuple champion du Monde de F1, il passe son permis de conduire en 1961.


 

Moteur : 8 cylindres en ligne 2.9L, position longitudinale avant. Châssis : XKC 051 (774 RW).

Puissance : 310 CV à 7400 tr/min, soit environ 103.957 CV/L. Rapport poids/puissance : 2.906 kg/CV.

Transmission : propulsion, boîte manuelle 5 vitesses.

Performances : vitesse maxi : 300 km/h.

Pneus : Continental ; Sponsor : /

Palmarès Mercedes 300 SLR : Mille Miglia 1955 (doublé); Eifelrennen Nurburgring 1955 (doublé); GP Suède 1955 (doublé); Tourist Trophy 1955 (triplé) & Targa Florio 1955 (doublé).

 

 La miniature est signée Minichamps au 1/43. Il s' agit d' une auto de la collection T2M limitée à 999 exemplaires. Avant celle-ci, j' ai eu les n° 19 & 20 chez Brumm (1/43).


Jaguar D-Type (1957)
Jaguar D-Type (1957) :

La Jaguar Type D n° 3 (catégorie 3001 - 5000) engagée par l' écurie Ecosse qui a remporté les 24 Heures du Mans 1957, avec au volant l'équipage : R. Flochkart (ECO) / I. Bueb (ANG).

 

La voiture s'est imposée après avoir fait 327 tours (4397.108 km), à la vitesse moyenne de 183.212 km/h. Elle était 3ème sur la grille de départ (dans l' ordre des numéros, attribués en fonction de la cylindrée : de la plus grosse à la plus petite). Elle a réalisé son meilleur tour en course en 4'06"900 (196.272 km/h de moyenne). Le record du tour a lui été effectué par Mike Hawthorn (Ferrari 335S n° 7) en 3'58"700 (203.015 km/h de moyenne). Il s' agit de la troisième et dernière victoire de la Type D (1955, 1956 & 1957) et la cinquième de Jaguar (1951 & 1953 avec la XK120 C). Le constructeur anglais en rajoutera deux autres, bien plus tard, en 1988 et 1990. Concernant le duo vainqueur, il s' agit pour chacun des deux pilotes de leurs secondes victoires : Ivor Bueb s' était déjà imposé en 1955, Ron Flockhart en 1956, tous les deux déjà sur Jaguar Type D.

 

En 1953, alors que la XK120 C ou Type C remporte ses secondes 24 Heures du Mans, Jaguar prépare une toute nouvelle voiture : la Type D. Pour la première fois, le constructeur anglais fait appel à un châssis monocoque. Les freins à disques apparus sur la Type C sont bien-sur de la partie puisqu' ils offrent un avantage certain sur la concurrence. Le moteur, lui, est toujours issu sur celui de la XK mais se voit encore modifié. L' objectif principal de Jaguar étant Le Mans, la Type D se voit équipée d' une "nageoire" derrière la tête du pilote et d' un nez allongé. Ces attributs doivent renforcer la vitesse de la voiture sur le très rapide circuit du Mans, quitte à handicaper les pilotes sur les circuits plus lents. En 1954, bien que rapides, les trois Type D doivent laisser la victoire à une Ferrari. En 1955, Jaguar profite de l' abandon de Ferrari et du retrait des Mercedes pour s' imposer. Le retrait de Jaguar (fin 1956) n' empêchera pas la Type D de remporter deux nouvelles couronnes, en 1956 & 1957, avec l' écurie Ecosse. Le changement de règlementation pour la saison 1958, mettra fin à la domination de la Type D. En tout, 71 voitures furent produites, dont une partie en version routière. Les 24 Heures du Mans 1957 voient Aston Martin, Jaguar, Ferrari & Maserati s' affronter pour la victoire finale. La fin de la limitation de cylindrée et de consommation annonce une grosse bagarre entre des voitures à nouveau équipées de gros moteurs. Jaguar devait revenir officiellement mais ce sont finalement les écuries privées qui vont défendre les couleurs du constructeur anglais. Après un début de course tonitruant des Ferrari (Collins sur la n° 6 puis Hawthorn sur la n° 7), les Jaguar s' installent en tête, en profitant des déboires mécaniques de ses adversaires. Au final, les cinq Jaguar Type D engagées se classent parmi les six premiers (seule la Ferrari n° 8 s' intercale à la cinquième place), offrant à Jaguar un retentissant quadruplé et à l' écurie Ecosse un superbe doublé. Pour la première fois, le record du tour dépasse les 200 km/h de moyenne (203.015 km/h par M. Hawthorn sur Ferrari 335S). Plus loin dans le classement, la course fut marquée par l' exploit de Roger Masson. En panne dans les Hunaudières, il va pousser sa Lotus XI (environ 480 kg) jusqu' aux stands (environ 8km), au plus prés des bolides le dépassant à 250 km/h et après avoir pris soin d' ôter son casque et sa chemise. Au final, la petite Lotus parvient à terminer 16ème au général. Le pilote écossais Ron Flockhart a disputé six fois Le Mans entre 1955 et 1961. Ses deux seules arrivées se sont soldées par autant de victoires (1956 & 1957), à chaque fois sur Jaguar Type D. Lors de sa dernière participation, en 1961, il faisait équipe avec le grand Jim Clark (Aston Martin DBR1/300). Il a également effectué une petite carrière en F1, marqué par plusieurs gros accidents. En treize courses, il ne marque que cinq points. A partir de 1961, il laisse sa carrière de pilote automobile de côté pour tenter de battre des records en avion. Le 12 avril 1962, en voulant battre le record Londres - Sydney, il se tue lors d' un vol de préparation au dessus de l' Australie. Il avait 38 ans. De son côté, Ivor Bueb a participé cinq fois aux 24 Heures du Mans entre 1955 & 1959, dont quatre fois avec la Jaguar Type D. Avec cette voiture, il remporte deux fois la course (1955 & 1957). Il participe également à quatre courses en F1, sans marquer de point. Il décède en 1959, quelques jours après avoir eu un accident sur le circuit de Charade au volant de sa F2. Il avait 36 ans. Le châssis XKD 606 est revenu au Mans en 1960 mais n' a pas terminé la course (villebrequin). Plus tard, il aurait été victime d' un gros crash à la suite duquel les pièces de la voiture furent réparties sur deux autres autos. En 1994, un collectionneur (Evert Louwman) rachète ces deux autos et reconstitue le châssis XKD 606. La voiture a retrouvé sa configuration de 1957 et est exposée au musée Louwman aux Pays Bas. Elle participe régulièrement à des manifestations de voitures anciennes (Goodwood Festival notamment).


 

Moteur : 6 cylindres en ligne 3.8L, position longitudinale avant. Châssis : XKD 606 (376 SG).

Puissance : 300 CV, soit environ 79.365 CV/L. Rapport poids/puissance : 3.223 kg/CV.

Transmission : propulsion, boîte manuelle 4 vitesses.

Performances : vitesse maxi : 287 km/h (Hunaudières).

Pneus : Dunlop ; Sponsor : /

Palmarès Type D : 24 Heures du Mans 1955, 1956 & 1957 (quadruplé). 12H Reims 1954 (doublé); 1955 : 12H Sebring, Eläintarhanajo, Ulster Trophy, Goodwood International 1&2, Chaterhall International 1, Snetterton International 2 (doublé), National Crimond 1&2, Aintree International (doublé), National Silverstone 1 (doublé), GP Watkins Glen, National Snetterton (doublé), National Silverstone 2,3 &4, SCCA National Hagerstown, Nassau Production (triplé) & Speed Trials (doublé); 1956 : 6H Torrey Pines, Mansfield 1&2, SCCA National Walterboro, National Snetterton 1, Goodwood Easter 2 (doublé), SCCA Regional Thompson, Prix de Paris, National Chaterhall 1 (triplé) &2 (triplé), Mansfield, Eläintarhanajo Production, National Silverstone 1&2, Preliminary Smartt Field, GP Spa, Preliminary Bakersfield (doublé), Bakersfield, SCCA National Cumberland, Goodwood 1 &2 (triplé), SCCA National Eagle Mountain, Lawrenceville, 12H Reims (quadruplé), Allentown, Preliminary Santa Barbara, SCCA National Thompson (triplé), Stillwater 2, 1H Thompson (doublé), Goodwood Trophy, GP Watkins Glen (doublé), National Silverstone, Chester, SCCA Regional Thompson 1 (quadruplé) & 2 (doublé), National Oulton Park, SCCA Regional Thompson Open (triplé), Willow Springs, Nassau Jaguar (triplé) & Nassau Ladies 2; 1957 : GP Ardmore, Paramount Ranch, Boca Raton + Preliminary, Stockton, Hawai + Preliminary, SCCA Regional Lime Rock, Willow Springs 1&2, BARC Goodwood (doublé), Puebla, Lago de Guadelupe, SCCA Regional Thompson (doublé), 2H Forez (triplé), 1H Dunkirk, Dunkirk, Canadian Carrera, Harewood Acres, Consolation Paramount Ranch, SCCA National Road America (doublé), SCCA Regional Courtland, SCCA National Marlboro + Prelimminary, National Snetterton, SCCA National Montgomery, SCCA National Thompson, GP Watkins Glen, SCCA National Bridgehampton (doublé), SCCA Regional Milwaukee, Willow Springs 1&2, SCCA Regional Thompson, National Oulton Park, SCCA Regional Thompson & SCCA National Virginia (doublé); 1958 : SCCA National Miami (triplé), SCC-BC Abbotsford 1&2, Full Sutton 1&2, Grand Central, Full Sutton 1&2, SCCA Regional Thompson, SCCA Regional Minneapolis + Preliminary 1&2, Full Sutton 1 (doublé) &2 (doublé), Deer Park, SCCA Regional Bridgehampton + Preliminary, GP Angola, Chaterhall Unlimited (doublé), Preliminary Venice & 6H Pomona; 1959 : San Salvador, MMGCC St Eugène 1&2, SXCC Vineland 1&2, SCCA Regional Daytona 1&2 & St Eugène 1&2; 1960 : SCCA Regional Mansfield, SCCA Regional Daytona, Grand Central, BARC Goodwood, Westwood, Preliminary Santa Barbara, SCCA Regional 2, 4 &5, SCCA Regional Hilltop, SCCA Regional Sioux Falls, SCCA Regional Hammond, Bulawayo, SCCA Regional Daytona, Hilltop, GP Angola & SCCA National Corpus Christi; 1961 :  SCC-BC Westwood, ICNSCC Westwood, Autosport Snetterton 1&2, LISCA Lime Rock 5, 3H Autosport, Lourenço Marques, Queensland TT, Australian GT Championship & Martini Trophy; SCCA Divisional Mansfield 1963; 1965 : SCC-BC Westwood, ICNSCC Kent 1&2, MWCSCC Meadowdale, Seattle Trophy Kent & SCCA Regional Baton Rouge & SKF GT Brands Hatch 1970.

 

 Altaya (1/43). Collection "Les plus belles voitures 24 Heures du Mans" (première édition) n° 51.


Aston Martin DBR1/300 (1959)
Aston Martin DBR1/300 (1959) :

L' Aston Martin DBR1/300 n° 5 (catégorie S 3.0) engagée par l' écurie David Brown Racing Dept qui a remporté les 24 Heures du Mans 1959, avec au volant l'équipage : C. Shelby (USA) / R. Salvadori (ANG).

 

La voiture s'est imposée après avoir fait 322 tours (4347.900 km), à la vitesse moyenne de 181.163 km/h. Elle était 5ème sur la grille de départ (dans l' ordre des numéros, attribués en fonction de la cylindrée : de la plus grosse à la plus petite). Elle a réalisé son meilleur tour en course en 4'05"000 (197.794 km/h de moyenne). Le record du tour a lui été effectué par Jean Behra (Ferrari 250 TR/59 n° 12) en 4'00"900 (201.161 km/h de moyenne). Il s' agit actuellement de l' unique victoire du constructeur anglais au Mans.

 

Dans la première partie des années 1950, Aston Martin remporte plusieurs victoires de catégories et notamment lors des 24 Heures du Mans. Avec la DB3S, Aston Martin parvient même à terminer deuxième des 24 Heures du Mans 1955, dans des conditions particulières (accident, retrait des Mercedes). En 1956, toujours sous l' impulsion du fabriquant de boîtes de vitesse David Brown (propriétaire de la marque), la construction d' une nouvelle voiture de course débute. Le nouveau règlement n' impose plus que les voitures soient homologuées pour la route. Cette fois, la nouvelle Aston Martin doit être capable de gagner au général. Pour cela, un tout nouveau châssis Spaceframe est conçu. Certains éléments (suspensions, freins ...) sont eux repris de la DB3S. Le moteur est un six cylindres de 2.5L dans un premier temps. Dans ce domaine, Aston Martin profite de l' expérience de Lagonda qui vient d' être rachetée. Mais la concurrence reste plus forte. Pour la saison 1957, des améliorations et l' arrivée de John Wyer (qui triomphera plus tard avec les Ford GT40 Gulf) comme directeur d' écurie font progresser la DBR1. A partir de mai 1957, une version 3L du moteur est installé dans la voiture, ce qui va fortement améliorer ses performances. En 1958, le nouveau règlement limite la cylindrée à 3L, ce qui est parfait pour l' Aston Martin. Par contre, les Jaguar Type D et autres Maserati 450S sont interdites. L' objectif principal est Le Mans, ainsi la DBR1 ne sort que pour les 1000 km du Nurburgring, histoire de s' entraîner. Si cette course fut un succès, les trois voitures abandonnent au Mans, laissant une DB3S sauver l' honneur de la marque en finissant seconde. En 1959, une nouvelle fois, l' objectif est d' enfin remporter les 24 Heures du Mans. Quatre DBR1 font face à six Ferrari 250 TR pour la victoire finale. Aston Martin trouve la bonne technique. Stirling Moss joue le rôle de lièvre. Il finit par abandonner mais Ferrari a perdu plusieurs unités grâce à cette stratégie. Finalement, aucune voiture italienne de la catégorie Sport ne termine la course, laissant Aston Martin signer un doublé, devant quatre GT Ferrari. Cette victoire permet à Aston Martin de revenir à 2 points de Ferrari au championnat du Monde. Une dernière victoire lors du Tourist Trophy offre le titre de champion du Monde à la marque anglaise. Avec l' arrivée d' une nouvelle génération de voitures de course, Aston Martin abandonne les Sports Protos pour revenir à la catégorie GT. Au total, seuls cinq DBR1 furent construites. Le châssis DBR1/2, celui avec le plus beau palmarès, est la propriété d' un collectionneur anglais et fait des apparitions occasionnelles. Le Texan Carroll Shelby se lance dans la compétition automobile en 1952, à presque 30 ans. Il court huit Grand prix de F1 sans marquer de point et stoppe sa carrière en 1960, à cause de problèmes cardiaques. Son plus grand succès est sa victoire au Mans en 1959. Il n' a fait qu' une seule autre apparition dans la Sarthe, en 1954 (Aston Martin DB3S, abandon). A partir de 1961, il se donne pour objectif de battre Ferrari avec une voiture américaine bien moins coûteuse. Il donne ainsi naissance à la mythique Shelby Cobra qui remporte le championnat du Monde GT 1965 (Shelby Cobra Daytona Coupé) devant Ferrari. 1965 le voit également répondre à l' appel de Ford pour développer une version sportive de la Mustang. Cela donne naissance à la Shelby GT350. Encore de nos jours, les versions survitaminées de la Mustang porte le nom de Shelby. Carroll Shelby est décédé en 2012, à l' âge de 89 ans, moins d' un mois avant son coéquipier Roy Salvadori (90 ans). Celui-ci débute sa carrière de pilote en 1946 et remporte de nombreuses courses nationales. En F1, il marque 19 points en une cinquantaine de Grands Prix. Au Mans, il participe à onze éditions entre 1953 & 1963. Fidèle à Aston Martin, il court sur DB3S de 1953 à 1956 (4 abandons), puis sur DBR1 de 1957 à 1961 (1er en 1959 et 3ème en 1960). Il fait ses deux dernières apparitions sur les Jaguar Type E de Cunningham (4ème en 1962). Il stoppe sa carrière de pilote en 1965.


 

Moteur : 6 cylindres en ligne 3.0L, position longitudinale avant. Châssis : DBR1/2.

Puissance : 254 CV à 6250 tr/min, soit environ 84.893 CV/L. Rapport poids/puissance : 3.150 kg/CV.

Transmission : propulsion, boîte manuelle 5 vitesses.

Pneus : Avon ; Sponsor : /

Palmarès Aston Martin DBR1: 24 Heures du Mans 1959 (doublé). 1000 km Nurburgring 1957, 1958 & 1959; GP Spa 1957 (doublé); GP Spa RACB 1957; Tourist Trophy 1958 (triplé) & 1959; GP Rouen 1960 & Chaterhall Sports 1961.

* en gras : palmarès châssis DBR1/2.

 

 Altaya (1/43). Collection "Les plus belles voitures 24 Heures du Mans" (première édition) n° 44.