Lancia Beta Montecarlo (1980)
Lancia Beta Montecarlo (1980) :
La Lancia Beta Montecarlo Turbo n° 51 (Groupe 5) du team officiel Lancia Corse qui a participé aux 24 Heures du Mans 1980, avec au volant, l' équipage : B. Darniche (F) / H. Heyer (D) / T. Fabi (I).
La voiture a abandonné dés la première heure de course à cause d' un problème de pompe à huile. Elle a parcouru environ 6 tours (environ 81.756 km). Seul Heyer à piloter la voiture en course. Elle était 26ème sur la grille de départ et à signer son meilleur tour en course en 4'28"300. La course a été remportée par J. Rondeau / J.P. Jaussaud (Rondeau M379 B n° 16) qui ont parcouru 338 tours (4608.02 km) à la vitesse moyenne de 192 km/h. Si la Lancia n° 52 n' ira guère plus loin, la n° 53 sauve l' honneur et remporte la classe moins de 2L du Gr.5 (19ème au scratch).
Le projet de la Beta débute en 1970. Lancia décide de reprendre l'alphabet grec du début et Alpha pouvant porter à confusion avec Alfa Roméo, le nom de Beta est retenu. La Beta a également existé en 1909, pour une production de 150 exemplaires. 1975 marque l'apparition d'un coupé grand tourisme sur base Beta : la Montecarlo, vendue jusqu' en 1981. Ce projet, dessiné par Pininfarina (et donc inspiré de la Ferrari 512BB) devait au départ être une Fiat, puisqu' elle devait remplacer la 124 Sport. Abandonné par la maison mère, Lancia qui fait parti du groupe depuis 1969, hérite du projet pour rajeunir la gamme. Ce coupé servira à son tour de base à la version corsa engagée en Groupe 5 et construite en tout à onze exemplaires. Les 24 Heures du Mans 1980 furent une bataille entre le multiple vainqueur allemand Porsche et le petit artisan français Rondeau. La voiture du duo Jaussaud / Rondeau profita, vers 10H, des problèmes de la Porsche 908/80 de Ickx (une demi heure d' arrêt pour changer un pignon de boîte) pour prendre le commandement. A 13H (l'arrivée est prévue à 16H), le patron sort des stands au volant de la voiture de tête, en pneus slicks. Mais une averse vient surprendre le pilote qui sort dans la courbe Dunlop et cale face aux rails. Après plusieurs tentatives, le moteur Cosworth redémarre enfin, non sans difficultés. J. Rondeau, marqué par cet incident qui aurait pu lui couter la victoire laisse le volant à J.P. Jaussaud, plus expérimenté, qui réussit à contrôler le retour de J. Ickx, deuxième devant une autre Rondeau. Jean Rondeau reste à ce jour le seul pilote-constructeur à gagner au volant de sa propre machine. B. Darniche s'est forgé un superbe palmarès en rallye : champion d' Europe 1976 & 1977 (Lancia Stratos HF puis Fiat 131 Abarth) et champion de France 1972 (Alpine A110 1800), 1976 (Lancia Stratos HF) & 1978 (Lancia Stratos HF puis Fiat 131 Abarth). Il termina 5ème des 24 Heures du Mans 1979 (Rondeau M379), associé à un autre rallyman légendaire : J. Ragnotti. Hans Heyer a remporté le championnat DRM en 1975, 1976 (Ford Escort) & 1980 (Lancia Beta), les 12H de Sebring 1984 (Porsche 935) ou encore les 24H de Spa en 1982 (BMW 528i), 1983 (BMW 635 CSi) et 1984 (Jaguar XJS). Au Mans, ce fut beaucoup plus compliqué. En douze participations entre 1972 & 1986 (Porsche 935, Lancia Beta, Lancia LC2, Jaguar XJR6 ...), il ne vit jamais l' arrivée. En 1978, sa Mercedes 450 SLC ne se qualifia pas. Il a également participé à un grand prix de F1 (Allemagne 1977) mais de façon totalement illégale puisqu 'il s' était qualifié comme réserviste et qu' aucun forfait n' a eu lieu. Il fit 10 tours avant d' abandonner sur problème mécanique. L' italien Teo Fabi a disputé 64 grands prix de F1 et marqué 23 points (3 pôles positions et 2 records du tour). Au Mans, il connaît trois abandons consécutifs avec Lancia avant de changer d' écurie et terminer deux fois sur le podium : 3ème en 1991 (Jaguar XJR-12) et 2ème en 1993 (Peugeot 905 Evo 1bis). Il remporte le championnat du Monde d' Endurance en 1991 au volant de la Jaguar XJR-14, voiture non acceptée au Mans. Le châssis 1007 revint au Mans l' année suivante, en 1981, mais fut une nouvelle fois contraint à l' abandon (accident).
Moteur : 4 cylindres en ligne 1.4 L Turbo, position centrale transversale. Châssis : 1007.
Puissance : 473 CV à 9500 tr/min, soit 331.93 CV/L. Rapport poids/puissance : 1.649 kg/CV.
Transmission : propulsion, boîte manuelle à 5 rapports.
Performances : Vitesse maxi : 270 km/h ; 0/100 : 3.6s.
Pneus : Pirelli ; Sponsors : LANCIA / Carello / Magneti Marelli / Sabelt Britax ...
Palmarès Lancia Beta Montecarlo Gr. 5 : championne du monde d'endurance 1979,1980 et 1981 (catégorie moins de 2L). Championnat du Monde 1980 [Brands Hatch (doublé), Mugello (doublé) & Watkins Glen (doublé)]; DRM 1980 (Hockenheim & Mainz Finthen); Championnat italien Gr.5 1980 (Magione & Vallelunga); Giro Italia 1980 (doublé); Championnat italien Gr. 5 1981 [Varano & Magione (doublé)]; DRM 1981 [Norisring & Nurburgring (doublé)]; Championnat du Monde Watkins Glen 1981 (doublé). 8ème des 24 Heures du Mans 1981 (meilleur résultat).
Palmarès Lancia Beta Montecarlo châssis 1007 : 6H Watkins Glen 1980 & 1981.
La miniature est signée Altaya au 1/43. Elle vient remplacer ma très belle version du Giro 1976 (Spark). J' ai également eu précédemment plusieurs versions Best (Le Mans et DRM).
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