Dams\' s Cars

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Mercedes 300 SLR (1955)

Mercedes 300 SLR (1955)
Mercedes 300 SLR (1955) :

La Mercedes 300 SLR n° 19 (catégorie 2001 - 3000) qui a participé aux 24 Heures du Mans 1955, avec au volant l'équipage : S. Moss (ANG) / J.M. Fangio (ARG).

 

La voiture a abandonné sur retrait volontaire suite au dramatique accident de la n° 20, après environ 10h de course (134 tours). Elle était 15ème sur la grille de départ (dans l' ordre des numéros, attribués en fonction de la cylindrée : de la plus grosse à la plus petite). Elle a réalisé son meilleur tour en course en 4'07"800 (196.010 km/h de moyenne). Le record du tour a lui été effectué par Mike Hawthorn (Jaguar Type D n° 6) en 4'06"600 (196.964 km/h de moyenne). La course a été remportée par M. Hawthorn / I. Bueb (Jaguar Type D n° 6) en parcourant 306 tours (4135.38 km) à la vitesse moyenne de 172.308 km/h. Il s' agit de la troisième victoire de Jaguar après 1951 & 1953 (Jaguar Type C) et la première d' une série de trois consécutives avec la Type D (1955, 1956 & 1957). Le constructeur anglais en rajoutera deux autres, bien plus tard, en 1988 et 1990. Ivor Bueb remporta deux fois les 24 Heures du Mans, à chaque fois sur Jaguar Type D (1955 & 1957).

 

En 1952, Mercedes revient à la compétition. Tout le monde s' attend alors à une nette domination tellement les "flèches d' argent" dominaient les courses automobiles d' avant guerre. Dés la première année, la berline 300 SL remporte les 24 Heures du Mans et la Carrera Panamericana. Mercedes se consacre alors au développement de la F1 W196. Avec Fangio et Moss au volant, la voiture domine totalement le championnat du Monde 1954. Pour la saison 1955, Mercedes décide de construire une dérivée biplace de la W196 pour les courses d' Endurance. Le châssis est toujours basé sur celui de la 300 SL de 1952. Le moteur lui est le huit cylindres de la W196 équipé d' une injection directe et dont la cylindrée est passée de 2.5L à presque 3L. Accouplées à un poids limité, ces caractéristiques permettent à la voiture d' atteindre les 300 km/h en pointe. La voiture se distingue également par l' apparition d' un aérofrein au niveau du coffre. Mercedes va signer coup double en devenant une nouvelle fois champion du Monde de F1 et également champion du Monde d' Endurance. Pourtant, les performances exceptionnelles des flèches d' argent sont gâchées par le drame qui s' est déroulé lors des 24 Heures du Mans... Pour cette course, la bataille s' annonce sublime entre Jaguar, Ferrari et Mercedes qui à eux trois ont remporté les quatre dernières éditions. Le début de course se court sur un rythme de grands prix entre Hawthorn (Jaguar n° 6), Castellotti (Ferrari n° 4) et Fangio (Mercedes n° 19) qui a pourtant totalement raté son départ. Mais à 18h28, c' est le drame. Castellotti étant rentré aux stands, la course est menée par Hawthorn, talonné par Fangio. Cela fait trois tours que Jaguar demande à son pilote de ravitailler. Les deux leaders reviennent sur Levegh (Mercedes n° 20, alors 6ème) et Macklin (Austin Healey n° 26). Hawthorn dépasse les deux retardataires juste avant l' entrée des stands puis freine d' un coup et oblique vers la droite pour s' engager dans les stands. Macklin, surprit, fait un écart vers la gauche où les deux Mercedes sont en train de le dépasser à 250 km/h. Grâce à un signe du bras de Levegh, Fangio parvient à se dérouter. Mais il est trop tard pour le pilote français (qui avait remplacé Herrmann au pied levé suite à l' accident de celui-ci à Monaco) qui voit sa Mercedes décoller sur l' arrière de l' Austin Healey. La voiture s' écrase sur le muret tuant son pilote sur le coup. Sous la violence du choc, la structure faite d' alliage de magnésium explose littéralement et envoi de nombreux débris dans les tribunes. Le drame fait 81 morts et de nombreux blessés, soit la plus grande catastrophe de l' histoire du sport auto. La course continue, notamment pour permettre aux secours de circuler plus facilement (le départ des 300000 spectateurs aurait causé de gros embouteillages). Vers 1H du matin, la décision est prise par Mercedes de retirer ces deux voitures bien que la n° 19 soit alors en tête de la course. Le constructeur allemand ne courra plus sous son nom jusqu' en 1998. De son côté, Fangio ne voudra plus jamais venir au Mans. Sans les Mercedes ni la Ferrari de Castellotti qui a abandonné, Jaguar n' a plus d' adversaires et remporte la course grâce à la voiture par laquelle le drame est arrivé. Hawthorn, pourtant très choqué et accusé par beaucoup est déclaré vainqueur. Le pilote anglais Stirling Moss est considéré comme un des plus grand pilote de l' histoire. Auteur de 16 victoires en F1, le plus souvent sur des voitures moins performantes que la concurrence, Moss n' a jamais remporté le titre mondial. En effet, il termine 4 fois vice-champion du Monde (1955, 1956 & 1957 derrière Fangio & 1958 derrière Hawthorn) puis trois fois troisième (1959, 1960 & 1961). Un accident à Goodwood en 1962 met fin à sa carrière. Au Mans là aussi, il passe proche de la victoire sans y parvenir. En dix participations entre 1951 & 1961, il ne voit que deux fois l' arrivée mais à chaque fois en seconde place : en 1953 (Jaguar XK120 C) et en 1956 (Aston Martin DB3S). De son côté, l' argentin Juan Manuel Fangio est considéré par beaucoup comme le plus grand pilote de tous les temps. En sept saisons complètes de F1, il remporte cinq fois le titre, avec quatre constructeurs différents : Alfa Roméo en 1951, Mercedes en 1954 & 1955, Ferrari en 1956 et Maserati en 1957 et termine deux fois vice-champion du Monde (1950 & 1953). Il a remporté 24 victoires en championnat du Monde en 51 départs soit le meilleur pourcentage de victoires en F1 (47.06%). Au Mans, il participe à quatre éditions entre 1950 & 1955 sans jamais atteindre l' arrivée. Il met fin à sa carrière de pilote en 1958, et fait insolite pour un quintuple champion du Monde de F1, il passe son permis de conduire en 1961.


 

Moteur : 8 cylindres en ligne 2.9L, position longitudinale avant. Châssis : XKC 051 (774 RW).

Puissance : 310 CV à 7400 tr/min, soit environ 103.957 CV/L. Rapport poids/puissance : 2.906 kg/CV.

Transmission : propulsion, boîte manuelle 5 vitesses.

Performances : vitesse maxi : 300 km/h.

Pneus : Continental ; Sponsor : /

Palmarès Mercedes 300 SLR : Mille Miglia 1955 (doublé); Eifelrennen Nurburgring 1955 (doublé); GP Suède 1955 (doublé); Tourist Trophy 1955 (triplé) & Targa Florio 1955 (doublé).

 

 La miniature est signée Minichamps au 1/43. Il s' agit d' une auto de la collection T2M limitée à 999 exemplaires. Avant celle-ci, j' ai eu les n° 19 & 20 chez Brumm (1/43).





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